Le plastique fait partie intégrante de notre vie quotidienne. Des emballages aux pneus de voiture, en passant par les vêtements et les produits de nettoyage, il se retrouve partout, sans même que nous en ayons conscience.  

Bien qu’utile car il peut être utilisé de multiples façons, le plastique pose aussi de nombreux problèmes. Non biodégradable, s’il se retrouve dans la nature, il n’en disparaît plus. Et malheureusement, une partie du plastique produit finit par se retrouver dans l’environnement, dont dans nos cours d’eau.

Du plastique dans nos cours d’eau

On pense à l’exemple classique d’un sac plastique jeté par terre qui est emporté par le vent et finit par se retrouver dans un cours d’eau et finalement dans nos mers et océans. Mais cela peut aussi être moins évident et visible. C’est le cas, par exemple des pneus de voiture. En s’usant, les pneus se désagrègent et  des particules de plastique sont emportées par la pluie dans les rivières et fleuves. Ou des vêtements synthétiques, qui libèrent au lavage de très fines particules de plastique qui se retrouvent ensuite dans les égouts avec les eaux de ruissellement. Or, en Belgique, tous les ménages ne sont pas encore raccordés au réseau d’égouts. Alors, vous l’aurez deviné, ces particules se retrouvent dans nos rivières.

Bref, le plastique finit trop souvent sa course dans nos cours d’eau. Chaque année, au niveau mondial, ce sont 10 millions de tonnes de plastique qui sont déversées par nos rivières dans les océans, soit un camion toutes les minutes*.

Or, le plastique présente un danger pour la biodiversité aquatique. En effet, certaines espèces ne peuvent survivre s’il y a la moindre pollution dans nos eaux. Les animaux peuvent se blesser, se piéger ou même ingérer du plastique, ce qui peut obstruer leur système digestif. Ce plastique ingéré se retrouve ensuite dans la chaine alimentaire et donc dans notre assiette.

Que pouvons-nous faire ?

Industries, politiques et citoyen·ne·s, nous pouvons lutter contre cette problématique. Le plus efficace est de s’attaquer au problème à la source : produire et utiliser moins de plastique. Voici quelques exemples de solutions concrètes que nous pouvons réaliser en tant que citoyen·ne :

  • Les transports
    Se déplacer à vélo, à pied ou en transport public.
    Si vous vous déplacez en voiture, roulez tranquillement et assurez-vous que la pression de vos pneus soit bonne afin que ceux-ci s’usent moins et dégagent moins de plastique.
  • Dans votre garde-robe 
    Laver les vêtements synthétiques dans un sac de lavage anti-microfibres afin que les fils de tissus de fibres synthétiques lavés en machine ne se retrouvent pas dans l’eau.
    Opter pour des vêtements en laine, lin ou coton : des vêtements sans fibres synthétiques.
    Saviez-vous que le plastique se retrouve jusque dans nos sous-vêtements via l’élasthanne et autres fibres textiles dérivées du plastique ?
  • Dans votre cuisine
    Dire non au plastique à usage unique en achetant en vrac, utilisant des contenants réutilisables,…
    Privilégiez l’eau du robinet. Rien qu’en Belgique, nous consommons chaque année 124 litres d’eau en bouteille par personne, ce qui équivaut à 1,18 milliard de bouteilles en PET par an. 
  • Dans votre salle de bain 
    Opter pour des produits de soin et d’hygiène sans plastique pour toute la famille : langes, serviettes hygiéniques, shampooing, savons, crème solaire, dentifrice…
    Vérifiez la liste des ingrédients de vos produits de soins et supprimez les produits contenant du polyéthylène, du polypropylène, du polyéthylène téréphtalate ou du polyméthacrylate de méthyle. Pour les crèmes solaires, on peut bannir les produits contenant de l’oxybenzone ou de l’octinoxate.
  • Pour la déco 
    Choisir des produits d’entretien maison et des peintures non synthétiques.
    Le vinaigre, l’eau et le bicarbonate de soude sont vos alliés. Surtout évitez les lingettes jetables car elles sont elles aussi source de plastique et ne jamais les jeter dans les WC.
  • Ne pas jeter ses déchets dans la nature. 

*Atlas du plastique, p. 28